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Exposition collective La Part de Lautre, Nirveda Alleck, Malala Andrialavidrazana, Laura Henno, Gabrielle Manglou
Exposition collective La Part de Lautre, Nirveda Alleck, Malala Andrialavidrazana, Laura Henno, Gabrielle Manglou
jeudi 28 févr. 2019

Que nous reste-t-il de cette part qui nous vient de l’autre, de celui qui vient d’ailleurs ? Les artistes de cette exposition présentée à la Biennale africaine de la photographie  questionnent avec sensibilité les identités multiples de nos territoires indo-océaniques.

Présentée aux 11e éditions des rencontres de Bamako
Commissariat : Nathalie Gonthier


Fruit complexe d’une multiculturalité, déclarée et assumée, les habitants de notre territoire indo-océanique se retrouvent aujourd’hui à digérer une multitude d’influences culturelles qui contribuent à façonner une identité commune. Les artistes de ce projet s’emparent de cette complexité et l’abordent au travers de la mémoire, de l’histoire, mais aussi de l’enregistrement d’une réalité actuelle. Elles s’attachent à manipuler les images projetées, réelles ou fictives, de ces filiations et des questionnements qu’elles provoquent dans notre société. La réflexion, poussée par les formes et les images proposées, nous entraîne vers une acceptation de la part de l’autre qui, de fait, nous constitue intrinsèquement.

Madagascar, Les Comores, Mayotte, La Réunion, l’île Maurice sont autant de territoires insulaires issus d’une histoire commune qui contribuent aux identités actuelles de chacun. Dans cet espace colonial, le marronnage trace une ligne de fuite qui traverse nos sociétés au fils du temps et des migrations. Processus en réaction à une situation de domination, le marronnage évoque cette volonté d’échapper au pouvoir du maître. Mais il ne se résume pas uniquement à cela. Le marronnage provoque des possibilités de résistance, d’action de création, d’invention. Les artistes de cette exposition pointent la dimension créatrice de ces résistances marronnes au sein de contre cultures dont l’organisation et les valeurs se construisent en opposition à celles des sociétés dominantes occidentales. 

De ces ripostes inventives, naissent des postures, des rapports corporels, qui rendent imperceptible, presque invisible, ce corps indocile de l’esclave, ce corps qui reste à soigner, à restaurer, à restituer dans son intégrité.

 

 

 

J'y Vais
jeudi 28 févr.
18H

IFM

Gratuit
Vernissage le jeudi 28 février
Expo visible jusqu'au vendredi 5 avril (10h-17h)